Violences en Haïti : Plus de 530 personnes tuées entre début janvier et la mi-mars, selon les Nations Unies

De début janvier à la mi-mars 2023, 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 enlevées par les gangs armés qui instaurent la terreur en Haïti, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Seulement pour les deux premières semaines de mars, les affrontements entre gangs ont fait au moins 208 morts et 101 personnes ont été kidnappées, a indiqué ce mardi la porte-parole du Haut-Commissariat, Marta Hurtado.
Elle a souligné que la plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs embusqués qui auraient tiré au hasard sur des personnes se trouvant chez elles ou dans la rue. Madame Hurtado a demandé à la communauté internationale d’envisager d’urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée en Haïti, avec un plan d’action complet et précis.
Au moins 187 personnes tuées en 12 jours
Le bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a dit, dans un communiqué publié mardi, « condamné avec fermeté la recrudescence des actes d’extrême violence perpétrés par les gangs armés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et le département de l’Artibonite, notamment les localités de Petite Rivière de l’Artibonite, Verrettes, l’Estère et Liancourt.
Ces actes se sont intensifiés entre la période du 27 février et 9 mars 2023, n’épargnant aucune couche de la société et entrainant des atteintes graves aux droits de l’homme, en particulier des atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique et au droit de propriété. Pendant cette période, lors d’affrontements entre les gangs, au moins 187 personnes ont été tuées, 152 autres ont été blessées et deux femmes sont portées disparues. Près de 260 autres personnes ont été enlevées à leur domicile ou dans des lieux publics depuis le début de l’année », a indiqué le BINUH.
Le Bureau a exprimé la profonde préoccupation des Nations Unies pour les milliers de personnes déplacées et appelle les autorités haïtiennes à s’acquitter de leurs obligations conventionnelles en matière de droits de l’homme. Il réaffirme le soutien des Nations Unies à la population et leur engagement à travailler avec les partenaires nationaux, régionaux, et internationaux pour soutenir les efforts des institutions publiques vers un retour à la stabilité et à la sécurité.
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