Violences armées à la Capitale: La gare routière des Gonaïves délocalisée
La gare routière des Gonaïves a été délocalisée provisoirement vers l’entrée de l’ancienne aviation civile, limitrophe du boulevard Toussaint Louverture. Une décision prise par les chauffeurs assurant les trajets Port-au-Prince/Saint Marc, Pont Sondé jusqu’à Gonaïves, à la suite des actes de violence et de pillage des magasins privés perpétrés au bas de Delmas et au Boulevard Jean Jacques Dessalines.
En plus des familles qui laissent leurs maisons, des institutions publiques délocalisées, qui fuient la guerre des bandits à Port-au-Prince, les chauffeurs du transport en commun sont, eux aussi, aux abois.
Lundi matin, ils étaient plusieurs dizaines à garer leurs véhicules à l’entrée de la piste de l’ancienne aviation civile. Leur espace habituel est occupé par des bandits qui font parler la poudre à longueur de journée depuis tantôt une semaine, pillant des dépôts de marchandises et rendant du coup encore plus difficile la situation de ceux qui gagnent leurs vies à la station Gonaïves.
» C’est un espace inapproprié, certes, mais nous ne savons pas pour combien temps on est là », ont déclaré certains conducteurs interrogés par Lexclusivité.
Ces conducteurs du transport en commun mettent en doute la volonté des autorités concernées d’instaurer un climat sécuritaire dans le pays.
Des chauffeurs de taxis moto sont, eux aussi, obligés de laisser l’espace de la « station des Gonaïves » à Cité Soleil, puisque, disent-ils, ils vivent aux dépens de passagers.
Désormais, tous ceux qui veulent se rendre à l’Arcahaie, St Marc, Pont Sondé et Gonaïves entre autres, en provenance de Port-au-Prince, doivent se rendre à l’entrée de la piste de l’ancienne aviation civile, située entre le boulevard Jean-Jacques Dessalines et la route de l’aéroport.
A rappeler que les autobus assurant les trajets Port-de-paix, St Louis du Nord, Cap-Haitien, entre autres, sont stationnés depuis quelques temps au niveau du Carrefour de l’aéroport, rebaptisé « Carrefour de la résistance » dans le cadre de la mobilisation contre l’administration de Jovenel Moïse.
Michelot EXAVIER