Reprise des activités judiciaires à la Croix-des-bouquets

Le décanat du Tribunal de première Instance de la Croix-des-bouquets a organisé, ce vendredi, un forum à l’hôtel Karibe en vue de relancer les activités du comité de suivi de la chaine pénale dans la juridiction avec comme point de mire le problème de la détention préventive prolongée.
Depuis décembre dernier, toutes les activités judiciaires ou presque fonctionnaient au ralenti dans la juridiction de la Croix-des-bouquets, contrôlée par le groupe de « 400 mawozo ».
Cependant, depuis la trêve annoncée par chef de fil du gang « Lanmò San Jou », la situation semble aller en s’améliorant. Ce qui a facilité la reprise des activités judiciaires, s’est réjouie la doyenne Grécia Norcéus.
Et pour maintenir cette situation et bien en profiter, Grécia Norcéus juge nécessaire de relancer les activités du comité de suivi de la chaine pénale dans sa juridiction.
Depuis la trêve annoncée par les bandits, des audiences ont pu être organisée, s’est réjoui également le commissaire du gouvernement de la Croix-des-bouquets, Me Roosevelt Zamor. Il rappelle aux acteurs concernés l’obligation qui leur incombe d’œuvrer tous à la tenue des audiences.
Le chef de la poursuite pénale souligne également la nécessité d’instaurer un climat serein dans la commune. Il interpelle, en ce sens, les autorités policières.
À la prison civile de la Croix-des-bouquets, quelques 1 056 détenus sont en attente de jugement, déplore la doyenne Grécia Norceus. 75% d’entre eux se trouvent en situation de détention préventive prolongée, a pour sa part regretté le CG Roosevelt Zamor.
Ils invitent les membres du comité de suivi de la chaine pénale à définir des stratégies pour développer de bonnes pratiques d’audiences en période de crise afin de réduire la population carcérale à la Croix-des-bouquets.
Un Comité de suivi de la chaine pénale est important dans le contexte actuel du pays et au regard du problème de la détention préventive prolongée. C’est du moins ce qu’a indiqué le doyen du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, maitre Bernard Saint-Vil, qui participait à la relance des activités.
Le comité de suivi de la chaine pénale est composé entre autres du Commissaire du Gouvernement, des Avocats, des Greffiers, des Huissiers, des Agents de Police y compris de l’Administration Pénitentiaire ainsi que des représentants d’organisme de Droits Humains.