Près de 1 200 journalistes tués dans l’exercice de leur métier entre 2006 et 2020, selon l’UNESCO

Pour sensibiliser l’opinion et soutenir ces actions, l’UNESCO célèbre chaque année, le 2 novembre, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
Cette année, la Directrice générale de l’UNESCO Mme Audrey Azoulay, dit noter avec désolation que les journalistes sont exposés à toutes sortes de danger.
« …..– entre 2006 et 2020 dans le monde, près de 1 200 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier. Beaucoup ont perdu la vie en couvrant des conflits, mais beaucoup plus encore sont tués en dehors des situations de conflit, pour avoir enquêté sur des affaires de corruption, de trafic, de malversations politiques, de violations des droits de l’homme ou d’atteintes à l’environnement », lit-on dans un message rendu public par Mme Audrey Azoulay en la circonstance.
« La mort n’est pas le seul risque auquel les journalistes sont exposés : les attaques contre la presse peuvent prendre la forme de menaces, d’enlèvements, d’arrestations, d’emprisonnements ou de harcèlement – hors ligne et en ligne, et ciblant les femmes en particulier. », souligne la responsable.
Elle dit noter également que dans près de neuf cas sur dix, les auteurs de ces crimes restent impunis. « Lorsque des journalistes sont attaqués en toute impunité, il y a une défaillance des systèmes judiciaire et de sécurité pour tous » a poursuivi Mme Audrey Azoulay.
Elle rappelle que les États ont l’obligation de protéger les journalistes et de veiller à ce que les auteurs de crimes à leur égard soient condamnés. Les juges et les procureurs, en particulier, ont un rôle important à jouer pour promouvoir des procédures pénales rapides et efficaces.
« Cette année, notre campagne #EndImpunity met en exergue certains des risques spécifiques auxquels les journalistes sont confrontés dans leur quête de la vérité. En ce jour, j’appelle tout le monde à se joindre à cette campagne, ainsi que tous les États membres et les organisations internationales et non gouvernementales à unir leurs forces pour garantir la sécurité des journalistes et en finir avec l’impunité. », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO.
« Ce n’est qu’en enquêtant et en engageant des poursuites pour les crimes commis contre les professionnels des médias que nous pourrons garantir l’accès à l’information et la liberté d’expression. Ce n’est qu’en permettant que la vérité soit dite que nous pourrons faire progresser la paix, la justice et le développement durable dans nos sociétés. »