Pierre Espérance maintient que le pouvoir en place est de connivence avec des gangs et les finance

Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, en remet une couche. Il affirme que le gouvernement en place continue de financer les gangs et que la douane alimente des groupes armés en armes et munitions a indiqué Pierre Espérance. Il accuse le premier ministre d’avoir menti à la nation en déclarant qu’il n’existe aucun lien entre des membres de son gouvernement et des gangs armés.
« Alors que la justice dans la commune de la Croix-des-bouquets ne fonctionne pas depuis le 7 décembre 2021 en raison du climat d’insécurité instauré par les gangs, chaque fois que la PNH procède à l’arrestation des bandits du groupe de « 400 mawozo » ou d’alliés, il y a trois (3) substituts au Parquet de ce ressort que le pouvoir utilise pour libérer ces individus », maintient Pierre Esperance.
Le directeur exécutif du RNDDH précise que deux de ces trois substituts avaient été révoqués sous l’administration de l’ex-président Jovenel Moise. L’un d’entre eux était impliqué dans la libération de l’ex-député Jean Fenel Tanis, proche du PHTK, arrêté puis emprisonné dans une affaire de drogue.
Ces deux substitutifs ont été réintégrés dans le système. Et c’est le premier ministre Ariel Henry qui a approuvé leur nomination sous pression de membres du cabinet du PM de facto, a dénoncé Pierre Esperance.
Lors d’une adresse à la nation vendredi, Ariel Henry a rejeté d’un revers de main ces accusations, invitant « ceux qui détiennent des preuves à les acheminer à son bureau aux fins de mener une enquête pour tracer un exemple. »
Sans langue de bois, Pierre Esperance a affirmé que c’est Ariel Henry qui a recruté des gens à son cabinet pour faire la liaison avec des gangs. « Le pouvoir en place continue d’alimenter les bandits en armes et munitions. Il revient donc à Ariel Henry de stopper la gangstérisation de l’Etat et d’arrêter la banalisation de la vie des citoyens haïtiens », s’insurge Pierre Esperance.
Le militant des droits humains rappelle au PM Ariel Henry que, en 2021, le ministre de l’intérieur a était accusé d’implication dans l’enlèvement du pasteur Jean-Marry Ferrer Michel. Il déplore le fait que le PM Ariel Henry n’ait jamais pipé mot sur cette affaire et le ministre Listz Quitel est toujours en poste.