Pierre Esperance accuse le gouvernement d’utiliser des gangs pour discréditer la contestation populaire
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, dénonce la situation actuelle du pays qui s’est fortement aggravée sous la gouvernance d’Ariel Henry, reprochant au premier ministre et son gouvernement de n’avoir rien fait pour soulager la souffrance de la population.
M. Espérance accuse le gouvernement d’Ariel Henry d’utiliser la coalition de gangs « G9 an fanmi et alliés » pour discréditer les différentes mouvements de protestation visant à exiger le retrait de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché local et le départ du chef de l’exécutif monocéphale.
Le numéro un du RNDDH fustige également la communauté internationale qui supporte aveuglément le pouvoir en place au mépris des revendications légitimes de la population. Il en appelle à la poursuite de la mobilisation antigouvernementale de manière pacifique.
Le défenseur des droits humains plaide toutefois en faveur de la mise sur pied d’un couloir humanitaire afin de faciliter la circulation des personnes vulnérables notamment les femmes enceintes et les malades.
Pierre Espérance condamne également les scènes de pillage et des attaques ciblées contre des dirigeants politiques dont Edmonde Supplice Beauzile et Me Michel André et des institutions religieuses lors des mouvements de protestation. M. Espérance, qui dit reconnaître que les revendications exprimées dans les rues sont hautement légitimes, affirme toutefois que ces actes ne sont pas conformes à l’état de droit et à la justice sociale que réclame la population.
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