Les funérailles de l’ancien président provisoire Boniface Alexandre ont été chantées, ce lundi

Comme annoncé, les funérailles nationales de l’ancien président provisoire Me Boniface Alexandre ont été chantées ce lundi dans l’enceinte de la cour de cassation au champ de mars. Ont pris part notamment à cette cérémonie, le premier ministre Ariel Henry, des membres de son gouvernement et du Haut Conseil de Transition, le président de la cour de cassation et du CSPJ Jean Joseph Lebrun et des autres conseillers, du doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, de la bâtonnière de l’ordre des avocats de la capitale et d’autres membres de la basoche.
Dans son homélie de circonstance, l’évêque des Nippes, Mgr Pierre André Dumas a présenté le défunt comme un intellectuel de haut rang, un homme intègre, honnête, compétent et institutionnel. Me Boniface Alexandre, qui a œuvré en faveur de l’établissement d’un état de droit en Haïti, est mort insatisfait et fatigué, regrette Mgr Pierre André Dumas.
L’ancien président Boniface Alexandre fut un magistrat chevronné, un professionnel du droit hors pair, un excellent professeur de droit civil et de procédures civiles, un père et un grand père responsable et aimant, a dit pour sa part Me Jean Joseph Lebrun à propos de celui qui a été un modèle pour tous les autres magistrats. Le président de la cour de cassation et du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, qui a retracé le parcours professionnel de l’ex-président provisoire, a estimé que le décès de Me Boniface Alexandre va laisser un grand vide au sein de la communauté de la basoche en Haïti.
De son côté, le premier Ariel Henry a salué le départ de celui qui a été selon lui un magistrat impartial, intègre et un modèle de sagesse. « C’est avec un cœur lourd que nous voyons partir cet homme qui a contribué à la stabilisation du pays après les évènements de 2004 », a indiqué le neurochirurgien. Me Boniface Alexandre a travaillé pour bâtir un consensus national autour des défis majeurs auxquels nous faisions face en tant que nation, a poursuivi le chef du gouvernent provisoire.

Le chef du gouvernement provisoire a été l’objet de vives critiques de la part de certains membres de la population qui s’étaient massés devant la Cour de cassation, lui reprochant son incapacité de redresser la barque nationale et surtout d’adresser le problème de l’insécurité.
Nous avons perdu « Me Bo » comme tout le monde l’appelle. On souhaitait vivement qu’il soit toujours à coté de nous, mais le destin en a décidé autrement, a déclaré pour sa part, Me Pierre Michel Brunache, le beau-fils de Me Boniface Alexandre qui présentait la biographie du défunt.
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