Les besoins humanitaires en Haïti atteignant des sommets alarmants s’inquiètent les Nations Unies et ses partenaires

Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires se dit préoccupé par la situation humanitaire en Haïti tend à se détériorer de jour en jour en raison d’une spirale de violence, d’urgences liées à la protection, aux droits de l’homme, et à l’insécurité alimentaire, ainsi que d’une épidémie de choléra. Les Nations Unies et ses partenaires ont lancé, donc, un appel urgent pour un accès humanitaire et des ressources accrues pour fournir une aide aux populations désespérément dans le besoin.
« Nous ne pouvons pas laisser Haïti devenir une crise oubliée », a déclaré Tareq Talahma, directeur par intérim de la Division des opérations et du plaidoyer du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), à la fin d’une mission de deux jours dans le pays.
L’influence des gangs armés croît de manière exponentielle dans la capitale, Port-au-Prince, et au-delà, y compris dans le département de l’Artibonite, le grenier à blé du pays. La violence armée – y compris les enlèvements et les violences sexuelles contre les femmes et les filles – est également en augmentation.
Dans ce contexte que, six (6) représentants des agences d’aide des Nations Unies et des ONG internationales viennent juste de conclure une visite en Haïti, où ils ont rencontré des personnes affectées par la crise humanitaire, ainsi que des partenaires locaux et internationaux. Ils se sont entretenus avec le Premier Ministre Ariel Henry et d’autres hauts responsables gouvernementaux.
La délégation a également rencontré des représentants des communautés des zones contrôlées par ou sous l’influence de gangs armés informe OCHA.
« Nous avons apprécié les discussions franches, honnêtes et parfois délicates avec les personnes affectées par les multiples crises dans ce pays, les membres du gouvernement, les responsables de l’ONU et les ONG nationales et internationales », a déclaré Mark Smith, vice-président des affaires humanitaires et d’urgence de World Vision.
De son coté, Sara Bordas Eddy, cheffe de la section d’appui humanitaire sur le terrain de l’UNICEF, a noté que : « La dégradation des besoins humanitaires en Haïti est sans précédent. Ce dont un enfant haïtien souffre aujourd’hui n’est pas comparable à ce dont un enfant haïtien souffrait il y a quelques années. En tant qu’humanitaires, nous trouvons des moyens d’atteindre les populations dans le besoin, y compris dans les zones contrôlées par les gangs armés. Pour que cela se produise de manière durable, nous avons également besoin que la communauté des donateurs n’abandonne pas Haïti ».
Malgré les difficultés, les responsables de l’ONU et des ONG ont noté que la réponse humanitaire continuait de s’intensifier et se sont engagés à fournir davantage de soutien aux travailleurs humanitaires sur le terrain.
« La population est désespérée, mais j’ai aussi vu la résilience et le potentiel des femmes et des filles qui veulent aider à construire un avenir meilleur pour leur pays, leurs communautés et leurs familles », a déclaré Shoko Arakaki, directrice de la Division de la réponse humanitaire de l’ONU Population. « Elles ont besoin d’urgence d’un soutien sanitaire et psychosocial, mais aussi de moyens de subsistance et d’une autonomisation économique pour se reconstruire. »
Cette année, l’ONU et ses partenaires auront besoin de 715 millions de dollars pour aider plus de trois millions de personnes en Haïti. Cela représente plus du double de la somme demandée l’année dernière, et la plus élevée depuis le tremblement de terre de 2010.
« Au-delà d’une simple aide humanitaire, ce dont le peuple haïtien a besoin, c’est de paix, de sécurité et de protection », a déclaré M. Talahma.
Participaient également à la visite Osnat Lubrani, directeur par intérim et chef de la section humanitaire du bureau d’ONU Femmes à Genève ; et Dominic MacSorley, ambassadeur humanitaire de Concern Worldwide.
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