octobre 3, 2023
HAITI JUSTICE

Le pasteur Jean Mary Ferrer Michel a été enlevé sur ordres du ministre Liszt Quitel, a révélé le RNDDH

Enlevé depuis le 3 octobre 2021, en compagnie de ses deux amis Norman Weiner et Isabelle Devendegis, le pasteur Jean Ferrer Michel se trouve encore entre les mains  des ravisseurs alors que les proches des victimes ont versé trois cent mille dollars américains. Seulement l’une d’entre elles a été libérée.

Le Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH), qui semble être très inquiet de cette situation, a écrit au responsable de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Frédéric Leconte, pour lui faire part « d’informations alarmantes » qui lui sont parvenues, dans le cadre du dossier relatif à l’enlèvement suivi de la séquestration contre rançon du pasteur Jean Ferrer Michel.

En effet, « selon des personnes rencontrées par le RNDDH et dont les coordonnées sont annexées à la présente communication, cet enlèvement constitue en fait un acte de vengeance. Le pasteur Jean Ferrer Michel a été enlevé sous les ordres du ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Liszt Quitel, qui fait aussi office de ministre a.i. de la Justice et de la Sécurité Publique depuis la révocation de son prédécesseur. Le ministre Liszt Quitel reproche au pasteur d’avoir entretenu une relation amoureuse avec son épouse, la dame Barbara Quitel alias Barbie alors que les couples Quitel et Michel se fréquentaient régulièrement. »

« La relation entre le pasteur Jean Ferret Michel et Barbara Quitel alias Barbie a d’ailleurs occasionné plusieurs scandales par le passé. Cependant, depuis quelque temps, le pasteur avait mis fin à cette relation. Le RNDDH veut pour preuve des messages qui ont été adressés par la dame Barbara Quitel au pasteur, mis en annexe à la correspondance, lui demandant pourquoi ils ne se parlaient plus. »

« En dépit de la décision du pasteur, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Liszt Quitel, avait fait savoir autour de lui qu’il lui ferait payer cet impair. Ainsi, selon ce qui a été rapporté au RNDDH avant et après l’enlèvement, des rumeurs circulaient autour de la préparation et de la perpétration de cet acte barbare. »

L’organisation de défense des droits humains estime que, tenant compte des informations qui lui ont été fournies et qu’il a communiquées à la police judiciaire, la dame Barbara Quitel alias Barbie est en mesure d’aider la DCPJ dans son enquête autour de ce dossier. 

« Elle (Barbarie Quitel alias Barbie, NDRL) est, sans aucun doute possible, au courant du fait, de sa planification par son époux jusqu’à son exécution par des bandits à la solde de son époux, tous membres de gangs faisant partie du G-9 an Fanmi et alliés et avec lesquels il entretient de bons rapports. », écrit le RNDDH. 

Le Réseau National de Défense de Droits Humains recommande donc vivement à la Direction centrale de la police judiciaire d’auditionner la dame Barbara Quitel alias Barbie ainsi que les personnes dont les coordonnées lui ont été transmises, en vue de libérer les victimes et de mettre aux arrêts tous ceux qui sont impliqués dans cet acte révoltant.