Le Grand remplacement ? La grande question de l’écrivain Jackson Joseph
Certaines personnes évoquent cette théorie pour expliquer le cas d’Haïti aujourd’hui. La théorie du Grand remplacement est popularisée en 2011 par l’écrivain français d’extrême-droite, Renaud Camus. Elle est dite, au départ, complotiste parce qu’elle est basée sur une prétendue colonisation arabo-musulmane de l’Europe en vue d’une main-d’œuvre bon marché et servile.
Ainsi le déclin démographique de l’Occident ferait que les immigrés qui y débarquent de plus en plus nombreux avec un taux de fécondité supérieur aux populations d’origine, remplaceraient les natifs et en viendraient à imposer leur propre culture aux Occidentaux. D’où le remplacisme global selon Renaud Camus.
Cette thèse xénophobe dans son expression et dans sa visée, est reprise par le politicien, raciste français, extrémiste de droite, Éric Zemmour qui en a fait le fer de lance de sa campagne présidentielle en 2022.
Elle serait, dans le contexte haïtien, vue un peu autrement par certains observateurs qui verraient dans la sempiternelle crise sociopolitique, l’insécurité multiforme et l’abomination du kidnapping qui prennent des propensions plus inquiétantes chaque jour dans le pays, une logique du Grand remplacement.
Naturellement, cette inquiétude résulte d’un ensemble d’interrogations par rapport au déroulement des faits, de la posture de cette communauté internationale dont on parle si souvent mais qui en réalité ne se résume que par les États-Unis, les maîtres d’orchestre, le Canada et la France qui mettent en œuvre les quatre volontés de l’Oncle Sam chez nous.
Nous constatons ces derniers mois, une velléité à dégager certaines frontières ou à assouplir certaines restrictions pour permettre aux Haïtiens de fuir Haiti. Ce faisant, les compatriotes sont bien contents de se sauver de l’insécurité et de la misère. Et donc ne se posent aucune question sur les trames et les stratagèmes. On voit même des efforts inhabituels du Gouvernement haïtien à fournir les pièces indispensables aux compatriotes pour leur faciliter la tâche. Avec, bien entendu, tout le désordre qu’on connaît dans ce qui est l’ordre haïtien.
Nous constatons aussi que les membres de notre communauté internationale cités un peu plus haut, se montrent totalement impassibles au sort de cette population haïtienne traquée, torturée par des gangs armés menant leurs activités en toute impunité sans jamais s’inquiéter. Et voilà qu’ils sont en train d’occuper tout l’espace de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et se propagent en même temps dans quasiment toutes les villes périphériques.
L’idée à la base serait d’apeurer, de traumatiser les Haïtiens et de les faire fuir vers des terres étrangères pour faciliter que des étrangers s’approprient du pays de Dessalines et y accomplir leur dessein. Et ce Gouvernement avec à sa tête, le Premier ministre Ariel Henry, serait en réalité des agents doubles placés pour exécuter et mener à bout la salle affaire.
Ce serait alors le Grand remplacement ou le Remplacisme global de Renaud Camus qui lui-même emprunterait le terme de l’écrivain allemand Bertolt Brecht qui a écrit: « puisque le peuple ne peut pas changer le gouvernement, le plus simple pour le gouvernement est de changer le peuple ».
Aussi s’agit-il d’une histoire sordide telle que nous sommes portés à le croire ou d’un mauvais rêve, un cauchemar dont nous devons nous réveiller par la fraternité, l’égalité, la liberté, par l’union fait la force, par les prescrits de notre vaillante histoire et de nos preux. Seulement, comprenez-vous l’idée que ce peuple à destin unique ne peut et ne doit pas mourir?
Comprends-tu cela?
Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti !
