septembre 30, 2023
HAITI JUSTICE

Le DG ai de la PNH Léon Charles attaqué au Cap-Haïtien, des PHTKistes menacent de bloquer les funérailles du président Moïse

Alors qu’une délégation officielle est arrivée mercredi matin au Cap-Haïtien dans le cadre des préparatifs des funérailles nationales du président assassiné Jovenel Moïse, vendredi, le cortège du commandant en chef de la police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles, a été pris pour cibles par des habitants de la deuxième ville du pays, en marge d’une manifestation spontanée. 

Le directeur général ai de la police haïtienne se trouvait devant le bureau de la délégation départementale du Nord où se tenait une réunion de travail sur la sécurité à l’occasion des funérailles de Jovenel Moise, vendredi, lorsqu’il a été pris pour cible par des protestataires qui lançaient des propos hostiles à son encontre. 

Un groupe de militants de PHTK ont attaqué à coup de pierres le cortège de Léon Charles accusent de « traitre ». Les protestataires réclamaient de justice en faveur de Jovenel Moise. Un mouvement supporté par  plusieurs élèves qui prendraient part aux examens officiels de la 9e AF.

A 48 heures des funérailles du président Jovenel Moise, assassiné brutalement par un commando constitué d’étrangers dans la nuit du 6 au 7 juillet, le conseil intérimaire de l’administration communale du Cap-Haïtien a organisé mercredi une journée de recueillement en mémoire du président défunt. 

Bizarrement, la présidente du conseil communal intérimaire du Cap-Haïtien, Yvrose Pierre, a dit n’avoir été informée de l’organisation des funérailles de Jovenel Moise dans la deuxième ville du pays qu’à travers les ondes, alors qu’un comité ayant à sa tête Claude Joseph a été mis en place à cet effet.

Madame Pierre a fait savoir que Cap-Haitien n’est pas en mesure de recevoir les funérailles de Jovenel Moise invoquant notamment l’état d’insalubrité de la ville, déplorant que des démarches entreprises dans le cadre des préparatifs des obsèques se soient révélées vaines. 

L’ancien président de la chambre des députés, qui était présent à cette activité, a exigé que les funérailles de Jovenel Moie soient renvoyées en attendant l’aboutissement de l’enquête autour de l’assassinat du président défunt, faisant écho des propos de nombreux militants qui menacent de bloquer les funérailles.