septembre 22, 2023
HAITI Politique

La société civile haïtienne crée un groupe de travail sur la sécurité

Le groupe de travail sur la sécurité (GTS) : c’est le nom d’une nouvelle structure créée par des personnalités de la société civile, dont des experts en sécurité, en droits humains, et des membres des secteurs privé, syndical, religieux, universitaire et de la diaspora. Il se donne pour mission entre autres de proposer des pistes de solution pouvant aider à aborder, dans tous ses aspects, la problématique de l’insécurité. Le GTS est constitué d’une vingtaine d’entités de la société civile.

« Encourager la collaboration entre le citoyen et l’appareil sécuritaire d’Haïti en vue de résoudre le problème de l’insécurité dans le pays à court, moyen et long terme », telle est la principale mission du GTS.

Après avoir constaté la détérioration du climat sécuritaire du pays, ce groupe de la société  civile dit noter que l’Etat haïtien n’a jamais pu mettre en œuvre de véritables politiques publiques de sécurité visant à assurer la  protection des vies et des biens des citoyens. Il est donc impératif pour les citoyens de s’organiser pour inciter l’Etat à prendre ses responsabilités en matière de sécurité vis-à-vis de la société. C’est ce qui a donc motivé ces membres des secteurs privé, syndical, religieux, académique et de la diaspora ainsi que experts en sécurité, en droits humains, à se réunir au sein  du GTS, (le groupe de travail sur la sécurité).

Le  groupe de travail sur la sécurité est composé de personnalités qui s’engagent à titre personnel ou comme porte-parole d’institutions.

Il s’agit donc de :

-Mario Andrésol, Ancien directeur général de la police nationale,

-Dr Joel Augustin, président du Front Uni de la Diaspora Haïtienne,

– James Boyard, Professeur à l’université d’Etat D’Haïti,

– Ashley Laraque, Ancien Léopard des FAD’H,

– Pasteur Saint-Pierre Destiné, Coordonnateur de la croisade des organisations haïtiennes contre le Kidnapping et la violence des Gangs.

-Prof. Matthias Lauréus, Ecrivain-Enseignant Chercheur à L’université Quisqueya et à l’UEH.

-Madame Louise Carmel Bijoux, Opératrice Culturelle, Citoyenne Engagée.

-Pierre Esperance, Directeur exécutif du RNDDH

-Madame Arielle Dominique, Spécialiste en stratégie d’engagement public.

-Emmanuela Douyon, Spécialiste en Politique publique.

-Bernard Craan, Homme d’affaires.

-Jean Bonald Golinsky Fatal, Avocat et Syndicaliste.

Et Dr Prospère Charles, Directeur de 1804 Institute, et Professeur à l’université Quisqueya.

Le  groupe de travail sur la sécurité n’est pas une organisation politique et n’a aucune motivation ni ambition politique, ont tenu à préciser les membres du GTS dans cette déclaration. Il se propose tout simplement de collaborer avec tous les acteurs haïtiens pour améliorer la situation sécuritaire dans le pays.

Le GTS concentra ses actions sur 9 grands points :

1-Représenter sur demande ou invitation la société civile dans les réunions consacrées à la sécurité avec les responsables gouvernementaux et les partenaires internationaux.

2-Encourager la PNH à mettre en place de nouvelles stratégies visant à neutraliser les structures criminelles et les gangs ayant un impact tangible et immédiat sur le phénomène de l’insécurité.

3-Mettre en place un système de veille sur la sécurité publique et faire des recommandations à la société civile, au gouvernement et à la PNH.

4-Amener les autorités locales et nationales à prendre en considération la sécurité des personnes et des biens.

5-Mener une campagne nationale d’éducation citoyenne pour un changement de comportement et promouvoir la coopération entre la police, les citoyens et les acteurs de la société civile.

6-Proposer une stratégie d’actions pluridimensionnelles pour lutter contre l’insécurité, mais aussi améliorer les conditions de vie dans les zones dites de non-droit, de façon à promouvoir la culture de la paix et la sécurité durable en Haïti.

7-Mener une campagne d’éducation dans la diaspora dans le but de mieux

Supporter les actions du groupe de sécurité au niveau international.

8-Coordonner ses efforts avec ceux des organisations de la Diaspora en vue de renforcer sa capacité d’influence sur les politiques de la communauté internationale dans un sens favorable à l’amélioration de la sécurité en Haïti.

9- Et Elaborer un argumentaire contre le trafic d’armes dans le pays et faire des recommandations aux autorités nationales et aux partenaires internationaux afin d’endiguer ce fléau meurtrier.