Kidnapping de missionnaires américains : Mgr Dumas, consterné, implore la compassion des ravisseurs

Les réactions continuent d’affluer après le kidnapping le samedi 16 octobre à La Tremblay, commune de la Croix-des-Bouquets, de 17 missionnaires étrangers dont 6 enfants. Un rapt très commenté dans les médias internationaux, particulièrement aux États-Unis.
Après des dénonciations émanant d’organisations religieuses et de défense des droits humains, c’est au tour de l’Évêque de l’Anse-à-Veau et de Miragoâne, Monseigneur Pierre-André Dumas, de monter au créneau pour dénoncer, avec consternation et grande épouvante, l’enlèvement des 16 missionnaires américains et d’un canadien par le gang « 400 Mawozo ».
Alors qu’une rançon de 17 millions de dollars américains a été exigée en échange de la libération des otages, soit un million de dollars par otage, appelle les ravisseurs à faire preuve d’humanité, de pitié en libérant les otages sans condition et dans le meilleur délai.
« Mon cœur de Pasteur d’âmes reste profondément choqué par cet acte odieux qui continue à rabaisser encore une fois l’image déjà trop ternie de notre beau et cher pays meurtri d’Haïti et à hypothéquer l’idéal de liberté, de fraternité et d’égalité de nos ancêtres. », écrit Monseigneur Pierre-André Dumas dans une note transmise à la rédaction de L’exclusivité.
En plus d’alimenter la mauvaise publicité dont le pays est affublé depuis quelques temps, ces forfaits sont indignes et incompatibles avec des créatures de Dieu, indique Monseigneur Dumas qui en a profité pour crier son ras-le-bol, à l’instar d’autres personnalités du pays, face à l’insécurité généralisée particulièrement les nombreux cas d’enlèvement contre rançon.
« Je fais appel à la bonté fondamentale qui a été déposée par le Créateur dans le cœur de chacun et chacune de vous. Je rappelle, en outre, aux responsables de ces forfaits qu’ils auront certainement à répondre un jour devant Dieu, devant leur conscience et devant le tribunal de l’histoire de leurs actes indignes et inhumains commis contre leurs frères et sœurs en humanité. Au nom du Dieu d’amour et de ma foi dans la sacralité de la vie et dans la dignité de tout être humain que personne n’a le droit de banaliser ou de profaner. Je dis: « Trop c’est trop et Abraham dit : c’est assez !? », poursuit l’Évêque d’Anse-à-Veau et de Miragoâne.
Les 16 missionnaires américains et un canadien ont été kidnappés le 3 octobre dernier alors qu’ils étaient dans un bus pour regagner leur établissement après avoir visité un orphelinat. Ils appartiennent à l’organisation Christian Aid Ministries, une mission chrétienne basée dans l’État d’Ohio, dans le Midwest américain.