«Jovenel Moise a été assassiné pour avoir osé défier le système », selon ses collaborateurs
Alors qu’il participait, mardi, au musée du panthéon national (MUPANAH), à une cérémonie d’hommage du gouvernement en mémoire du président Jovenel Moise, assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet, chez lui, à Pèlerin5, le chef du cabinet du président-défunt Nahomme Dorvil, laissé entendre mardi que Jovenel Moise a été tué pour avoir osé attaquer le système actuel du pays.
«Jovenel Moïse s’est offert en holocauste pour débarrasser l’Etat des griffes d’oligarques corrompus et criminels. Il a été humilié, torturé, mutilé, désarticulé parce qu’il voulait libérer les plus faibles et les opprimés du système injuste générateur de pauvreté et d’exclusion», a lâché Nahomme Dorvil qui ne pouvait pas retenir ses larmes au moment de prononcer ses mots.
Pour Nahomme Dorvil, c’est une façon de dire à tous ceux qui ont les mêmes idées de Moise, voilà ce qui leur attend, s’ils veulent renouveler l’expérience du président défunt.
Le chef de cabinet du Jovenel Moise croit savoir également que Jovenel Moise a été tué pour avoir voulu un referendum qui établirait l’équilibre entre les trois pouvoirs de l’Etat.
Le conseiller du président assassiné, Guichard Doré, a déclaré que « Jovenel Moïse n’avait pas d’ennemis. Il était un homme perspicace, un homme d’action qui a épousé la cause populaire. »
Pierre Josué Agénor Cadet et Marie Gislhaine Monpremier, deux ministres du gouvernement sortant, ont également vanté les « mérites » du président-défunt. Selon eux, l’assassinat de Jovenel ne doit pas rester impuni.
L’ex-premier ministre a.i. Claude Joseph, qui participait lui aussi à la cérémonie organisée au MUPANAH en mémoire de Jovenel Moise, a déclaré que « l’on peut tuer Jovenel Moise mais non pas le Jovenelisme ».
Hormis les membres du gouvernement sortants, d’autres personnalités dont le président dysfonctionnel du sénat, Joseph Lambert, l’ex-premier ministre Evans Paul, l’ancien président Prosper Avril, le chef du bureau intégré des nations unies en Haïti (BINUH), Helen Meagher La Lime, l’ambassadrice Michel J. Sisson ont pris part également à cette activité au cours de laquelle un registre de condoléances dédié au président Jovenel Moïse a été constitué.
