septembre 30, 2023
HAITI

« Jovenel Moise a été abandonné et trahi », selon sa veuve Martine Moise

Les funérailles nationales du président Jovenel Moise, assassiné chez lui à Pelerin5, le 7 juillet, ont été chantées vendredi au Cap-Haïtien (Nord d’Haïti). Une cérémonie déroulée sous haute sécurité.

« Jovenel Moise a été abandonné et trahi », selon sa veuve Martine Moise

Exposé sur l’esplanade du « village SOS », orné de fleurs, le cercueil du président-défunt a été couvert du drapeau national et de l’écharpe présidentielle, et entouré par des soldats des Forces armées d’Haïti (FADH).

La veuve du président assassiné Martine Moïse, blessée au cours de l’attaque ayant coûté la vie à son mari, a déclaré que « Jovenel Moïse a été abandonné et trahi  par ceux envers lesquels il était pourtant  toujours si loyal. »  

Marine Moise estime que l’assassinat de son mari a mis à nu la haine, la laideur et la lâcheté des assassins.

« Les rapaces courent encore les rues, leurs griffes et leurs crocs sont encore à la recherche de proie. Ils ne se cachent même pas, ils sont là à nous regarder, à nous écouter, espérant nous faire peur. Leur soif de sang ne s’est pas encore étanchée, mais Jovenel nous a montrés le chemin. Il nous a ouvert les yeux, alors ne laissons pas se laisser en vain le sang de notre président. Crions Justice », a lâché Martine Moise.

« Nous ne voulons ni vengeance, ni violence, nous ne céderons pas non plus à la peur. Nous allons les regarder droit dans les yeux, comme Jovenel Moise les aurait fixé et nous allons leur dire c’est assez », a-t-elle ajouté.

Pour Martine Moise, on peut assassiner Jovenel Moise mais jamais « ses idées, sa vision, ses rêves pour le pays ».

«Nous avons perdu une bataille mais non pas la guerre. La lutte ne fait que continuer », a promis Martine Moise qui se dit convaincue que Jovenel Moise ne les abandonnera pas au milieu de la route et continuera à les accompagner jusqu’à la victoire finale. 

Joverlein Moïse, fils ainé du président-défunt, dont l’éloge funèbre a été dans la ligné de celle de sa mère, a présenté son père comme un « héros, un leader, un homme honnête ». Il a laissé entendre que son papa «prêchait l’unité même s’il savait qu’il vivait parmi des traitres.  Joverlein Moïse fils a lui aussi promis que la lutte que menait son père ne va pas s’arrêter après sa mort brutale.