Journée mondiale de la justice sociale : l’OPC encourage l’État haïtien à respecter ses obligations en faveur des couches sociales les plus défavorisées

L’Office de la Protection du Citoyen se dit profondément préoccupé par les mauvaises conditions de vie de la population haïtienne qui s’empire de plus en plus à cause de l’extrême pauvreté, du chômage, de l’inflation et de la réduction du pouvoir d’achat.
Le protecteur du Citoyen Me Renan Hedouville not avec amertume qu’au cours de la dernière montée de la crise socioéconomique, plus précisément avec la hausse brutale du coût de la vie, les droits humains sont massivement violés. La détérioration du climat sécuritaire a occasionné la fermeture de nombreuses entreprises et la perte d’emploi de plus d’un déplore Me Hedouville.
« À l’occasion de la journée mondiale de la justice sociale ce 17 février, l’OPC tient à attirer l’attention de l’État haïtien sur son rôle fondamental dans l’instauration de la justice sociale qui est indispensable à l’épanouissement personnel et au bien-être collectif. L’État haïtien doit adopter toutes les dispositions afin de respecter et de mettre en œuvre les conventions de l’OIT qu’il a ratifiées, notamment les conventions no 87, no 98, no 100 et 111 » a déclaré le protecteur du citoyen.
L’OPC en profite pour recommander à l’État haïtien d’instaurer un climat sécuritaire par le démantèlement des gangs armés, ce qui facilitera du même coup l’amélioration des conditions d’existence dans le pays à travers la création de nouveaux emplois dans le secteur formel et informel, placer le plein-emploi et le travail décent au cœur des politiques économiques et sociales, ce, afin de parvenir entre autres à l’élévation des niveaux de vie, prendre des mesures de protection sociale, notamment la protection de tous les travailleurs et de toutes les travailleuses, de manière adaptée à la situation socioéconomique actuelle.
L’organisme de défense et de promotion des droits humains recommande également que des mesures soient prises afin d’ajuster le salaire minimum des ouvriers et ouvrières de la sous-traitance, d’élaborer et mettre en œuvre une politique de protection sociale au profit des catégories marginalisées de la société, spécialement les enfants des rues, les jeunes livrés à eux-mêmes, les travailleuses de sexe, les travailleurs et travailleuses domestiques, les « madan sara »… et en fin d’instaurer la justice sociale en passant de l’égalité des droits à l’égalité des chances ou encore à l’égalité des situations, et donner à tous et à toutes les mêmes moyens de réussite, les mêmes possibilités d’accéder à diverses positions sociales, sans discrimination aucune.
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