Haïti – salaire minimum : les ouvriers de la SONAPI à nouveau dans les rues ce jeudi

Les ouvriers notamment de la sous-traitance textile n’en démordent pas. Ils ont une nouvelle fois foulé le macadam ce jeudi à la capitale pour continuer d’exiger que le salaire minimum journalier soit fixé à 1500 gourdes ainsi que de meilleures conditions de travail. Les ouvriers protestataires étaient très hostiles à l’égard de ceux qui s’opposent à ce niveau d’ajustement. La manif a été dispersée au champ de mars par la police à coups de gaz lacrymogène.
Pour cette deuxième journée consécutive de mobilisation, c’est devant le Ministère des affaires sociales et du travail que les ouvriers avaient délivré leur message. Ils ont exigé que l’arrêté fixant le salaire minimum soit rétroactif, c’est-à-dire quelle que soit la date de sa publication il doit être considéré comme étant entré en vigueur le 1er octobre 2021, marquant l’ouverture de l’année fiscale.
Il faut dire que, les membres du dernier tiers du Sénat apportent leur soutien au mouvement des ouvriers qui réclament 1500 gourdes comme salaire minimum et condamnent les actes de brutalité dont ils ont été l’objet de la part des agents de l’ordre.
Une correspondance a été adressée au DG de la PNH, Frantz Elbé, lui demandant de diligenter une enquête en vue de déterminer les policiers coupables de ces actes de violence. Ils ont également écrit pour une troisième fois au ministre des Affaires sociales et du Travail, l’invitant à se pencher sur les revendications des ouvriers.
parallèlement, d’autres membres de la population étaient également dans les rues ce jeudi pour dénoncer l’insécurité et la hausse du coût de la vie. Ces manifestants, peu nombreux, qui avaient érigé des pneus enflammés notamment à Lalue, ont été dispersés, eux aussi, par la police.