Haïti : Le HCT lance officiellement « un forum sur la sécurité et le dialogue politique »

La première journée du forum du Haut conseil de transition sur la sécurité et le dialogue politique s’est déroulée ce mardi en présence du premier ministre Ariel Henry, des acteurs politiques et de la société civile ainsi que des diplomates étrangers accrédités dans le pays.
Haïti a les compétences requises pour mettre en application l’approche multisectorielle de l’insécurité, a déclaré la présidente du HCT Mirlande Manigat, indiquant que la solution à la crise sécuritaire ne réside pas dans la prise en charge totale du pays et de ses institutions par la communauté internationale.
Mirlande Manigat a appelé toutes les forces vives de la nation à apporter leur contribution en vue de parvenir à des solutions viables aux problèmes du pays.
L’ancienne candidate à la présidence haïtienne se dit consternée par la violence aveugle des gangs et l’aggravation de la corruption occasionnant une fuite énorme des compétences du pays. Elle a lancé un vibrant appel à la communauté internationale, qui dit-elle, « verse tant de milliards de dollars ailleurs dans des projets aux conséquences imprévisibles alors qu’Haïti qui ne rêve que de paix et de liberté croupit dans l’indifférence de ses amis de toujours ».
Ce forum vise à dégager un consensus sur le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et réussir la transition, a fait savoir le politologue Gracien Jean, qui présentait l’objectif de ces assises et les résultats attendus.
L’ancien inspecteur générale en chef de PNH, Ralph Stanley Jean Brice, qui fait office de coordonnateur a.i de la Task Force interministérielle sur la sécurité mis en place par la primature en Avril 2020, a dans son intervention à l’ouverture du forum, attribué l’expansion des gangs à la faiblesse caractérisée de l’Etat et de nos institutions. L’ex haut gradé de la PNH qui dit toutefois constater un coup d’arrêt dans les actions des bandits grâce aux efforts des forces de l’ordre appelle à mis en place de structures de démantèlement et de réinsertion de groupes armés dans le pays.
L’ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé, qui participe au forum sur la sécurité et le dialogue politique au nom de PEN/modifié, se montre perplexe quant à la mise en œuvre par le pouvoir en place des propositions qui y seront faites. L’ancien élu de Cerca-Carvajal émet des doutes sur la volonté du Gouvernement de trouver des solutions viables au problème de
Des participants qui ont eu la possibilité de poser des questions ou formuler des suggestions ont critiqué les organisateurs et certaines interventions faites à la première journée du forum. Selon eux, les autorités n’ont pas la volonté d’éradiquer le phénomène de l’insécurité.
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