Haïti – insécurité : Trop c’est trop, cri d’alarme de l’IMED face aux actions des gangs armés

L’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED) se dit profondément troublé par la recrudescence et l’exacerbation de deux fléaux qui sèment la terreur au sein d’une population impuissante et livrée à elle-même.
La COVID -19 et les attaques répétées des bandes armées sur des milliers de civils innocents dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine, terrorisent leur quotidien déjà douloureux et incertain. Cette atmosphère mortifère exerce un impact négatif sur la santé d’une économie nationale déjà anémiée déplore l’IMED.
De Martissant à Cité Soleil une violence aveugle et absolue s’installe, les gangs et les bandits attaquent les commissariats, brulent, tuent et la population n’a d’autre choix que de fuir d’une façon désordonnée leurs maisonnettes se désole l’organisme de défense de droits humains.
L’Institut Mobile d’Education Démocratique dénonce une situation chaotique où cinq départements se voient dans l’incapacité de fréquenter la capitale et un des cadres supérieurs de l’Etat, atteint de COVID-19, a dû rendre l’âme car il n’a pas pu traverser Martissant pour se rendre à un centre de traitement.
La directrice exécutive de l’IMED Kettely Julien estime que cette situation infernale et intolérable ne peut et ne doit plus durer. Elle pointe du doigt des bandits qui travaillent à la solde du pouvoir et d’autres secteurs politiques et économiques perturbant ainsi la vie de paisibles citoyens.
Fort de ces constats, l’IMED appelle à un examen de conscience collectif au sein de toutes les forces vives de la vie nationale, engager un vrai dialogue entre les fils et les filles D’Haïti, ce pour éviter le pays du bourbier.