septembre 22, 2023
HAITI Insécurité JUSTICE Politique

Haïti : des leaders politiques désapprouvent la demande de renouvellement du mandat du BINUH

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a recommandé le renouvellement du mandat du BINUH pour une période de 12 mois, dans son rapport présenté hier jeudi à l’occasion d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité.

Ce rapport dresse la situation alarmante en Haïti et fait surtout un plaidoyer auprès de la communauté internationale en vue de renforcer la capacité de la police nationale pour adresser le problème de l’insécurité.

« Le  rapport du secrétaire général des Nations Unies témoigne tout simplement de l’échec de sa mission politique dans le pays » réagit le coordonnateur national de l’OPL, Edgard Leblanc Fils, rappelant que la mission du BINUH consistait justement à renforcer la stabilité politique, la bonne gouvernance et l’état de droit en Haïti.  

L’ancien président de l’assemblée nationale continue de plaider en faveur d’un consensus devant favoriser la tenue des élections pour résoudre durablement la crise multidimensionnelle qui ronge le pays.

Le porte-parole du parti « Ransin Kan Pèp la », Camille Chalmers lui aussi désapprouve la demande de renouvellement du mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti pour une période de 12 mois, qualifiant de catastrophique le bilan du BINUH. 

Pour l’économiste, les nations unies ont contribué à la grave crise que traverse le pays et en aucun cas elles ne peuvent  faire partie de la solution.

L’ex sénateur de la grand ’anse Sorel Jacinthe estime, lui aussi, que les nations-unies ont admis avoir échoué en Haïti au regard du rapport présenté hier jeudi par la cheffe du BINUH devant le Conseil de sécurité. C’est également l’échec de nos dirigeants, affirme le signataire de l’accord du 11 septembre qui plaide en faveur d’une entente nationale pour résoudre la crise actuelle.

Le politologue Joseph Harold Pierre s’est prononcé sur le discours du ministre des affaires étrangères à la réunion spéciale du conseil de sécurité des Nations Unies sur le dossier d’Haïti.

Le chancelier haïtien a particulièrement déclaré qu’il n’est pas souhaitable que des forces étrangères se substituent à la police nationale soulignant toutefois l’urgente nécessité pour la communauté internationale d’apporter dans les prochains jours, une assistance  à la PNH en moyens et équipements ainsi qu’en formation.

Le politologue Joseph Harold Pierre maintient qu’il faudra une intervention étrangère pour enrayer l’insécurité qui fait rage dans le pays.

L’Exclusivité