Haïti-banditisme : la chasse aux bandits par les citoyens était prévisible, selon l’historien Georges Michel

La peur a changé de camp, a indiqué l’historien Georges Michel alors qu’il réagissait aux soulèvements populaires enclenchés depuis le 24 Avril 2023 à Port-au-Prince et d’autres régions, contre les bandits qui terrorisent la population. Il estime que c’était prévisible en raison du « laxisme » des autorités étatiques qui se montrent tout simplement d’adresser ce problème.
« Moi-même, je pense qu’il y a une 4e intervention militaire qui se prépare, je ne sais pas à quel moment cela pourrait se faire. Néanmoins, je conjecturais que ce soulèvement populaire serait enclenché à l’arrivée des troupes étrangères qui seraient appuyées par les citoyens dans la chasse aux bandits dans tous les quartiers », s’est expliqué Georges Michel.
L’historien, qui salue la bravoure des citoyens, n’écarte pas la possibilité que ce mouvement démarré dans la capitale s’étende sur tout le territoire national et constitue un déclic pour sortir le pays de cet enfer.
Interrogé sur les préoccupations concernant cette opération baptisée « Bwa Kale », l’historien Georges Michel ne pense pas que celle-ci puisse conduire le pays vers une guerre civile. Toutefois, il dit reconnaitre que des individus pourraient en profiter pour régler leur compte. Il invite les citoyens à la vigilance.
Des images de membres présumés de gangs lynchés par la population ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. Certains opérant à la capitale s’étaient réfugiés en région.
Olgy Michel, présenté comme un membre du gang de Canaan (périphérie nord de la capitale), a été tué par la population d’Anse-à-Galet, le dimanche 30 avril dernier.
Entre temps, la police et le parquet de Saint-Marc ont procédé le week-end écoulé à l’arrestation d’une dizaine d’individus qui se réfugiaient dans la cité de Nissage Saget, fuyant le soulèvement populaire contre les gangs à la capitale.
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