Gary Desrosiers n’est plus porte-parole de la PNH

L’inspecteur divisionnaire Gary Desrosiers a été démis de ses fonctions de porte-parole de la police nationale d’Haïti quelques mois seulement après avoir été titularisé à ce poste. En effet l’Inspecteur divisionnaire avait été promu nouveau porte-parole de l’institution policière, le 9 Décembre 2020. C’est la porte-parole adjointe, l’Inspectrice divisionnaire, Marie-Michel Verrier qui va assurer l’intérim.
Gary Desrosiers avait intégré le porte-parolat de la police nationale d’Haïti en 2005. Il aura donc passé 16 ans au sein de cette structure.
Parallèlement, le commissaire divisionnaire Frantz Lerebours a été écarté du poste de chef de cabinet du Directeur Général a.i de l’institution, Léon Charles. Il n’a passé que 2 mois à ce poste. Avant sa nomination comme chef de cabinet de Léon Charles, le commissaire Lerebours avait effectué un bref passage à la Direction du personnel de la police. Il avait également officié comme porte-parole de l’Institution pendant plusieurs années avant d’être promu directeur départemental de la PNH dans les Nippes, un poste qu’il a occupé pendant 11 mois.
Depuis son accession à la Direction Générale de la PNH, Léon Charles a multiplié les changements au sein de l’institution. D’ailleurs certains reprochent à ce dernier d’avoir militarisé le haut commandement, la très grande majorité de ses membres étant des anciens membres des ex-Forces armées d’Haïti.
Les nombreux changements effectués jusqu’ici par Léon Charles n’ont donné aucun résultat, l’insécurité et le kidnapping continuant de faire rage dans le pays particulièrement au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. La police est aux abonnés absents. Elle parait, en effet, impuissante face aux gangs qui continuent de semer la terreur sans être inquiétés. En témoignent les assassinats et enlèvements spectaculaires de prêtres, pasteurs, médecins, élèves, étudiants et d’autres membres de la population. Pour que les otages recouvrent leur liberté, leurs proches ont dû verser des rançons faramineuses. Presqu’aucune opération n’a été effectuée par la police pour libérer les victimes.
Enock Arismat / Darbouze Figaro