Croix-des-bouquets : Le bilan des personnes tuées lors des derniers affrontements des gangs révisé à la hausse par le RNDDH

Le Réseau National de Défense des Droits Humains a publié lundi un nouveau rapport, où le bilan des personnes victimes des derniers affrontements entre les gangs « Chen Mechan » et « 400 mawozo » a été augmenté.
« Au cours de ces affrontements violents, 191 personnes 107 hommes, 76 femmes, 6 filles et 2 garçons. Au moins 18 femmes ont été violées. 17 d’entre elles ont été exécutées par la suite. 81 maisons et 57 véhicules au moins ont été incendiés. De nombreuses personnes ont été blessées par balles ou à l’arme blanche et 158 enfants sont devenus orphelins. », selon le RNDDH.
Parmi les personnes tuées, 48 ont été présentées au RNDDH comme étant des membres ou des proches de l’un des gangs armés qui s’affrontaient, informe l’organisme de défense de droits humains.
Le RNDDH précise également qu’au cours de ce carnage, des parents ont assisté à l’exécution de leurs progénitures, d’autres ont été assassinés en présence de leurs enfants, dont la plupart sont en bas âge. De nombreuses personnes ont été obligées d’abandonner leurs proches et, au moins un conjoint a assisté aux viols répétés de sa compagne.
L’organisme des défenses des droits humains déplore par ailleurs le fait que les personnes qui s’étaient réfugiées sur la place publique de Clercine soient pressurées par les autorités locales pour vider les lieux alors que les membres du groupe de « Chen Mechan » continuent d’exécuter des jeunes, sous prétexte qu’ils servent d’antenne au gang rival « 400 Mawozo ».
Le RNDDH recommande aux autorités concernées de fournir un accompagnement financier, médical et psychologique aux survivants-tes du « Carnage » de la Plaine du Cul-de-Sac, porter la DCPJ à enquêter sur les actes attentatoires aux vies et aux biens perpétrés à la Plaine du Cul-de-Sac, porter l’IGPNH à enquêter sur l’implication de matériels et équipements policiers – notamment de l’UDMO – dans la perpétration du Carnage.
L’Exclusivité