juin 2, 2023
HAITI Opinions - Société

Chaos et Nostalgie ! Une réflexion de l’écrivain Jackson Joseph

C’est l’amertume, la confusion générale, le chaos total! Haïti est sens dessus dessous. Des rêves détruits, des espérances ruinées, des jours incertains, des avenirs aléatoires. Bref, le règne du désordre absolu! Et entre-temps, la vie s’étiole. L’existence s’y consume  comme dans une descente graduelle en enfer. Mais cette Haïti, quoi que tu fasses, où que tu sois, elle te colle à la peau et ton cœur ne peut jamais s’en défaire. 

Parce que, qu’importent le risque, l’indignation, la frustration et les multiples désarrois, l’on s’y retrouve chez soi. On y espère tout,  et on croit qu’à un moment ou à un autre, dans la fornication des jours, la lumière y reluira à la place du chaos régnant. 

Philosophe et mathématicien français, Henry Poincaré Mary Lucy Cartwright, a posé le postulat de la théorie du chaos, traduite, dans son évolution, par  l’effet Papillon. Et se rapporte ainsi aux systèmes sociaux dynamiques, sensibles aux conditions initiales. Telle que les crises, soutiendraient certains sociologues, sont un facteur d’évolution des sociétés. 

Mais on parle d’Haïti où nulle vision de changement et où aucun projet de société n’existent où tout au moins ne s’applique jamais. Et parce que dirigée depuis trop longtemps par des simples d’esprit, des fats où des génies du mal, la terre des ancêtres, un diamant soumis aux pourceaux, dépérit et agonit et se débat contre les transports de la mort. 

Cette terre des ancêtres a connu des gouvernants malhonnêtes, des suppôts du diable qui l’ont traînée dans la boue, souillée sa dignité et sa fierté. Mais aucun d’eux ne pourra jamais égaler les exploits du Premier ministre-président Ariel Henry et ses affidés.

Ils aiment le chaos, ils aiment la confusion qui leur permettent de se perpétuer au pouvoir et d’accomplir leurs sombres desseins aux dépends de ce peuple saoulé, hébété mais tout autant dangereux et imprévisible. 

Quelle issue sinon le mouvement BK impitoyable mais un peu revu, réorganisé avec une main levée pour les femmes qui, je préfère, devraient être soumises à la police et à la justice. Ainsi c’est le peuple lui-même qui prend en charge son destin, qui détermine l’orientation à donner à son avenir, qui décide de manière guidée et éclairée de qui doit présider à sa destinée désormais. Et seulement à ce moment-là, se dissiperont toute la peur et toute la nostalgie qui nous embrouillent les idées. 

Jackson Joseph pour la nouvelle Haiti  (11/5/23, en avion vers Goergia, USA)