octobre 1, 2023
HAITI JUSTICE

Assassinat de Jovenel Moise : L’OPC demande à l’ONU de créer une commission d’enquête internationale en appui au Juge Garry Orélien

L’Office de la protection du citoyen (OPC) a adressé, ce lundi, une correspondance à la représentante spéciale du secrétaire générale des Nations Unies en Haïti, Helen Meagher La Lime, et à la haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, afin de solliciter leur intervention pour la mise en place d’une commission d’enquête internationale en appui au juge Garry Orélien, en charge du dossier de l’assassinat de l’ex-président haïtien Jovenel Moise.

« …Au nom du droit à la vérité et à la justice, en vertu des principes et valeurs prônées par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) visant la consolidation de l’Etat de Droit, la démocratie et les droits et les droits de l’homme, l’Office de la protection du citoyen fait appel à votre haute intervention et renouvelle sa recommandation pour la mise en place d’une commission d’enquête internationale en appui au Juge d’instruction, Me Garry Orélien, vu la dimension transnationale du crime perpétré sur le Chef de l’Etat haïtien afin que tous les commanditaires, les auteurs intellectuels et matériels de cet assassinat crapuleux soient identifiés et traduits en justice conformément au Droit Pénal International et au Droit International des droits de l’homme » lit-on dans cette correspondance. 

Dans sa lettre, l’OPC rappelle également que suite à une demande officielle par le Parquet de Port au Prince, la compagnie de téléphonie mobile a confirmé des relevés téléphoniques entre le Premier Ministre Ariel Henry et Joseph Félix Badio, l’un des présumés assassins du Président Jovenel Moïse.

« De  telles révélations ne font que renforcer les inquiétudes exprimées par l’Office la protection du citoyen quant à la capacité et la volonté des autorités nationales du pouvoir central à faciliter l’aboutissement de l’enquête sur le dossier de l’assassinat de Jovenel Moise », indique l’OPC.

Dans une note rendue publique vendredi, l’Office de la protection du citoyen a demandé au premier ministre Ariel Henry de démissionner pour se mettre à la disposition de la justice.