Affaire Jovenel Moïse : les exigences du juge instructeur Merlan Belabre sont légitimes, estime le doyen Bernard Sainvil

Le doyen du tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Bernard Sainvil, a apporté ce mardi des explications sur les raisons pour lesquelles le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse n’a toujours pas été transmis au juge d’instruction Merlan Belabre.
Il a notamment évoqué le climat d’insécurité qui règne au bicentenaire et qui met sérieusement à mal le fonctionnement normal du palais de justice.
« Tout le monde sait que le palais de justice est dans une zone difficile d’accès. Pour des raisons de sécurité, on a dû louer un espace dans une banque pour garder le dossier. », s’est justifié Bernard Sainvil.
Le responsable a fait savoir que lors d’une rencontre entre lui, le juge Merlan Belabre et le CSPJ, il avait clairement dit qu’il était prêt à remettre le dossier moyennant que le magistrat instructeur dispose de suffisamment de moyens pour le sécuriser.
Bernard Sainvil a donc expliqué ce mardi que le dossier n’est pas encore remis physiquement au juge d’instruction parce qu’il ne dispose pas encore de bureau.
Interrogé sur les informations faisant croire que le juge Merlan Belabre aurait exigé des frais mensuels avoisinants un million de gourdes et des visas pour des membres de sa famille, le doyen Bernard Saint-Vil n’y voit rien d’anormal arguant qu’il existe des primes de risque dans le cadre du traitement de dossiers sensibles. Cependant, l’administrateur du TPI de la capitale affirme que s’il était à la place du juge Merlan Belabre il n’aurait pas avancé de montant exact.