mars 26, 2023
HAITI JUSTICE

Affaire Dorval : La FJKL dénonce une volonté manifeste de l’exécutif de faire obstruction à l’enquête

28 Aout 2020 – 28 Aout 2021 : déjà un an depuis que l’ancien Bâtonnier Monferrier Dorval a été lâchement assassiné, chez lui, à Pèlerin 5.

La Fondation « Je Klere » (FJKL) dit noter que la justice n’a toujours pas fait le jour sur ce crime odieux, qui a bouleversé le pays tout en entier, le monde de la basoche et la communauté universitaire en particulier. 

« Les demandes tant au niveau national qu’international auprès de l’Exécutif pour rechercher une expertise internationale dans le but de faciliter l’enquête ont reçu un refus catégorique du gouvernement de Jovenel Moise. » déplore la FJKL, dans un communiqué publié vendredi.

La FJKL note également que les personnes citées à comparaitre au cabinet du juge d’instruction Rénord Régis en charge du dossier, dont Martine Moise, l’ancien premier ministre Joseph Jouthe, le conseiller de l’ex-président-défunt Jovenel Moïse, Guichard Doré, ainsi que les avocats Reynold Georges et Guerdy Blaise n’ont pu répondre aux questions du magistrat instructeur en raison du fait que le commissaire du gouvernement a.i de la capitale, Me Bed-Ford Claude, refuse d’exécuter toutes les ordonnances rendues par le juge.

 La FJKL juge troublant le fait par le Directeur Général a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles, d’avoir désarmé les agents de sécurité rapprochés du magistrat instructeur et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire de lui avoir retiré son véhicule de fonction.

Mais, en dépit de ces décisions le juge Régis, qui s’est mis à couvert depuis le 18 Juin dernier, écarte toute possibilité de se dessaisir de l’affaire. Toutefois, le magistrat ne devrait pas reprendre son instruction aussi longtemps que Léon Charles reste à la tête de la PNH. Le magistrat ne fait aucune confiance à ce dernier pour avoir désarmé, le 17 Juin 2021, les policiers qui assuraient sa sécurité.

La FJKL demande au gouvernement d’Ariel Henry de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la reprise de l’enquête avec toutes les garanties de réussite et tout en plaidant en faveur d’une assistance internationale pour l’aboutissement de l’enquête.